Le Pavillon Espace 400e

Consortium
Côté Leahy Cardas architectes
Client
Parcs Canada
Échéancier de réalisation
Date de début
2006-01
Date de fin
2008-04
Usage
Poste d'accueil
Superficie des planchers brute
4 325 mètres carrés
Nombre d'étage(s)
3
Coût ($)
8,8 M

Le pavillon Espace 400 a été conçu dans le cadre du 400e anniversaire de la ville de Québec. La réalisation de ce projet s’est traduite par l’agrandissement et la rénovation du centre d’interprétation du Vieux-Port de Québec, qui était à l’origine l’entrepôt de la cimenterie Ambourges, en bâtiment phare des activités du 400e anniversaire de la Ville de Québec et futur centre de découverte de Parcs Canada. Le pavillon inclut : un hall d’accueil, six salles d’exposition, une salle multimédia, une salle de presse et un café. Grâce à ses composantes actives et passives, sa performance énergétique supérieure et sa flexibilité, ce pavillon est un bâtiment innovateur contribuant à diminuer son empreinte écologique. 

Faits saillants
• Réduction de la consommation énergétique de plus de 50 % par rapport au bâtiment de référence du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments ;
• Plus de 90 % des déchets de construction ont été détournés de l’enfouissement ;
• Système de géothermie hybride ;
• Conception d'un système de double peau.

CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES

Aménagement écologique du site

Situé aux abords du Bassin Louise dans le Vieux-Québec, la réalisation du Pavillon Espace 400 a inclus la réutilisation maximale de l'édifice existant. Ainsi, 75 % du bâtiment d'origine, soit 2 154 mètres carrés, fut conservé. L'installation d’une membrane réfléchissante sur la toiture principale et l'aménagement d'une partie de celle-ci en toiture végétalisée réduisent les besoins en climatisation et les îlots de chaleur. Afin de limiter la pollution lumineuse, aucun éclairage extérieur n'est projeté sur le bâtiment. 

Gestion efficace de l’eau

Une gestion efficace de l'eau est assurée grâce à l'utilisation d’appareils de plomberie à faible débit, incluant des urinoirs sans eau, et à contrôle de présence. 

Énergie et atmosphère

Afin d’accroître l’efficacité énergétique de l’enveloppe extérieure de l’ancien bâtiment, un mur-rideau avec panneaux de verre fixes et ouvrants, telle une double peau, a été ajouté sur trois façades. Le bâtiment est muni d’un système hybride de géothermie, avec planchers radiants dans la nouvelle partie. Il est le fruit du couplage entre un échangeur géothermique et un condenseur à l’air installé en toiture qui fonctionne seulement en période de canicule. Un mur trombe en béton a été installé en façade sud pour agir à titre de capteur et d’accumulateur de rayonnement solaire. Cette masse thermique permet ainsi de contrôler la surchauffe du bâtiment en période estivale et de profiter des gains solaires passifs lors de la saison hivernale. 

Matériaux et ressources

Un maximum d’éléments de l’édifice existant a pu être réutilisé : structure de béton, enveloppe extérieure, escaliers d’issue, plomberie, etc. Grâce à un inventaire complet des matériaux de déconstruction, 90 % de ceux-ci ont été détournés de l’enfouissement.

Qualité des environnements intérieurs

L'aménagement de l’atrium central permet de laisser passer la lumière naturelle et d’offrir une ventilation passive, par le biais de l’effet de cheminée, à tous les niveaux. Quatre-vingt-dix pour cent des espaces intérieurs bénéficient de l'éclairage naturel. Tous les finis de surface sélectionnés sont à faible dégagement de COV.

Embûche(s) et solution(s)

L’intégration du bâtiment existant au projet s’accompagnait d’une contrainte majeure : son enveloppe était inefficace et occasionnait une déperdition de chaleur importante. Pour remédier à la situation, l'équipe a opté pour l'application d'une double peau en verre et en acier au pourtour du bâtiment existant. Cette double peau, réalisée par l'entreprise Gamma est constituée de verre pré-usiné et de silicone structural. 

Autres

Pour ce projet,Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a intégré les critères LEED-NC, de niveau Argent, sans toutefois effectuer la démarche pour obtenir l’accréditation en raison de l'échéancier serré du projet et des coûts lui étant associés.