Institut culturel cri Aanischaaukamikw
L’Institut culturel cri Aanischaaukamikw a pour mission de transmettre aux générations à venir la culture traditionnelle crie dont il s’inspire. Le concept du bâtiment s’appuie sur l’architecture de la maison longue traditionnelle du peuple cri, le sabtuan, et sur la situation contextuelle du village d’Oujé-Bougoumou. Dans ce village construit en 1992, unique à bien des égards, les principaux bâtiments publics ont été regroupés à l’intérieur d’un immense cercle situé au centre du village. L’Aanischaaukamikw complète l’aménagement de cet espace où se trouve également l’édifice du conseil de bande.
Une des principales visées du système d’évaluation environnementale LEED est de freiner l’étalement urbain. La sélection de l’emplacement, sa densité de développement, les moyens de transport actifs et collectifs, notamment, sont pris en compte dans l’évaluation des projets. Étant donné la particularité du site, les concepteurs ont dû faire preuve d’imagination et ajuster leurs stratégies durables pour aspirer au niveau certifié LEED-NC.
CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES
Le concept d'Aanischaaukamikw est basé sur la préservation, le maintien, le partage, la commémoration et la pratique de la culture crie. Le plan ouvert et la transparence des espaces intérieurs font de l’Institut le cœur de la communauté. Le projet, en attente d'une certification LEED, mise entre autres sur la réduction de la pollution lumineuse et des espaces de stationnement, des solutions peu coûteuses, mais qui contribuent à diminuer l’impact négatif de la construction sur le site.
En plus d’une isolation accrue, le bâtiment est muni d'un système géothermique alimenté par 15 puits, qui assure le chauffage et la climatisation de l’édifice de 30 000 pieds carrés. En période de grand froid, l’Institut profite d’un apport calorifique supplémentaire, en captant les rejets de chaleur de l’usine de cogénération de la communauté.
Le concept du bâtiment est largement inspiré de la maison longue, l’habitat traditionnel cri. Une attention particulière a été accordée à l'utilisation du bois et à l'achat de matériaux régionaux. Le parement extérieur est composé de bois torréfié et certifiés FSC et de feuilles de métal, tandis qu'une structure apparente en bois lamellé-collé compose l'intérieur.
Au sein des espaces intérieurs, des produits à faible émissivité de COV ont été privilégié afin d'améliorer la qualité de l’air intérieur. Les concepteurs ont réussi à optimiser l’apport en lumière naturelle en concentrant les activités culturelles et muséales au niveau supérieur du bâtiment et en regroupant au niveau inférieur, enchâssé dans le roc, les locaux techniques, comme la salle d’archéologie, l’atelier de restauration et la voûte de conservation.
Photos : v2.com