• ©Smith Vigeant architectes
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Centre communautaire et culturel de la Pointe-Valaine

Encadrement écologique
Daniel Smith, architecte, PA LEED® BD+C
Concepteur
Daniel Smith, Stéphan Vigeant
Chargé(e) de projet
Daniel Smith
Client
Ville d'Otterburn-Park
Échéancier de réalisation
Date de début
2004-03
Date de fin
2007-10
Usage
Centre communautaire, récréatif et culturel
Superficie des planchers brute
808m2
Nombre d'étage(s)
2
Coût ($)
2.2 M

Ouvert sur la rivière Richelieu,  le centre communautaire et culturel de la Pointe-Valaine à Otterburn Park, fut conçut pour créer un lieu favorisant les échanges autour d’activités sportives et culturelles.
Le parti pris était l’intégration au lieu et à la communauté, surtout inspiré par l’héritage du site qui fut longtemps habité par le plus ancien club de canotage du Québec. La forme pentue du toit et la véranda évoque l’image traditionnelle des clubs de canotage alors que l’intégration de la lumière anime les espaces intérieurs qui s’ouvre sur une vue spectaculaire de la rivière.
Comprenant hall d'exposition, salle de réunion et espaces récréatifs dédiés principalement aux canots et kayaks, ce projet présente un parti architectural contemporain et commémoratif qui, combiné à des notions de base en bioclimatique, des principes écologiques efficaces et respectueux, un choix de matériaux noble et récupérés, en font un bâtiment novateur, performant et durable.

Faits saillants

Les impacts environnementaux du projet ont été étudiés à plusieurs niveaux: de l’aspect fonctionnel aux impacts environnementaux majeurs, en passant par la santé et le bien de la communauté. Parmi les nombreuses références utilisées, les critères LEED ont servi au développement du projet et lui ont mérité la certification LEED OR lors de sa complétion.  
De plus, la performance du bâtiment fut analysée avec des outils de simulations afin d’assurer l’efficacité générale de la construction durant même la conception du projet. Aujourd’hui, le bâtiment du centre communautaire de la Pointe-Valaine atteint des standards élevés et est 56% plus efficace que le bâtiment de référence du CNMÉB.

Défi(s) relevé(s)

Ce qui était recherché était un bâtiment performant, accessible, sécuritaire, facile d’entretien, avec des parements résistants au vandalisme. D’abord un processus de conception intégré et l’intégration de principes bioclimatiques ont permis de réduire l’envergure des systèmes mécaniques. Ensuite, le choix de revêtement fut déterminé en fonction des qualités de durabilité et d’entretien des matériaux. À l’extérieur, le choix de remonter le sol autour du 1er niveau à permis de réduire les superficies de parement couteux tout en assurant une accessibilité universelle au bâtiment. En exemple d’innovation, des persiennes au lieu de fenêtres ouvrantes ont permis d’inclure une ventilation naturelle tout en assurant la sécurité du bâtiment.

CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES

Aménagement écologique du site

Afin de limiter la perturbation du site, les fondations du bâtiment se retrouvent souvent hors sol et un jeu de remblais permet d’isoler le niveau inférieur tout en facilitant l’accès au site par des jeux de rampes.  L’aménagement paysager du terrain favorise des plantes indigènes demandant peu d’entretient, et la plantation d’arbres qui fournirait de l’ombre sur le site, permettant de réduire l’effet des ilots de chaleur. Enfin, 50 espaces de stationnement pour vélo ont été prévus en plus de plusieurs espaces de covoiturage. Le stationnement est aménagé, pour sa part,  sur une surface perméable avec le minimum de places requises. Un stationnement vert de débordement est prévu pour accommoder un achalandage accru lors d’événements.

Gestion efficace de l’eau

L’eau, élément prédominant sur le site, fut un guide de référence pour la conception mécanique du projet afin de minimiser l’impact environnemental du bâtiment. Afin d’assurer la récupération des eaux pluviales, un système de récupération de l’eau en provenance du toit sert à alimenter les toilettes à faible consommation d’eau. Aussi, le design du projet inclut l’utilisation d’urinoirs secs (sans eau). Ces stratégies réduisent les besoins de traitement des eaux envoyées aux usines d'épuration d’eaux usées. De plus, un système de récupération des eaux grises est mise en place pour servir aux fins d’irrigation de l’aménagement paysager.

Énergie et atmosphère

À l’intérieur, une fenestration à haut rendement énergétique est disposée de manière à maximiser l’éclairage naturel et les gains solaires. De plus, des volets automatisés/persiennes sont placés de façon à favoriser la ventilation naturelle de la salle communautaire; entrée d’air frais du côté des vents dominants (pression positive) et évacuation de l’air vicié (pression négative). Aussi, un système géothermique en circuit fermé alimente le chauffage radiant et la climatisation de la dalle de béton, procurant une température ambiante confortable. La toiture, pour sa part, est recouverte d’un enduit à albédo élevé pour réfléchir les rayons solaires et sa structure fut conçue de façon à pouvoir recevoir un toit vert intensif dans l’avenir.

Matériaux et ressources

Le but du projet n’était pas uniquement d’opter pour des produits et des services locaux, mais de chercher à utiliser des matériaux recyclables ou à forte teneur en produits recyclés. Parmi les matériaux du projet ont retrouve : des panneaux de béton préfabriqués récupérés sur 40% de la surface des murs extérieurs (provenant d’un ancien Canadian Tire), de la brique récupéré, des portes et cadres récupérés, etc. On ne retrouve aucun gypse, ou plâtre dans le projet puisque des matériaux nobles et durables furent priorisés. Finalement, le respect d’un plan de gestion strict des déchets de construction et de démolition à favorisé la réutilisation, la récupération et le détournement des déchets des sites d'enfouissement.

Qualité des environnements intérieurs

Au niveau architectural, le bâtiment présente une organisation simple et un parcours fluide qui favorise la circulation par un jeu de plusieurs niveaux aisément accessibles par des rampes.
À l’intérieur, la disposition de mur-rideau et de fenestration assure que 90% des espaces régulièrement occupés profite de la lumière naturelle et des vues directes à l’extérieur. Complémentairement, un système d’éclairage électrique est contrôlé par la présence humaine et en fonction de l’apport en lumière naturelle. Un chauffage radiant et de la ventilation naturelle sont également des facteurs qui participent au confort de l’usager à l’intérieur du pavillon.

Innovation et processus de design

Instauré dès le démarrage du projet, le processus de conception intégré (PCI) a contribué à la mise en place de solutions originales pour concevoir un bâtiment écologique, performant et durable. Une étroite collaboration entre les architectes, les ingénieurs et la municipalité était alors mise de l’avant, en phase avec la volonté de la Ville d’Otterburn Park d’encourager une démarche qui reflétait les valeurs de collaboration et d’entraide de la communauté.

Autres

Depuis 1885, la Pointe-Valaine a toujours été au cœur des activités récréatives d’Otterburn Park. L’incendie du bâtiment en 2003 qui abritait depuis 1921 le célèbre et le plus vieux Club de canotage au Québec, a été l’évènement déclencheur de ce nouveau projet. L’approche a débuté avec l’exploration historique du site. L’héritage légué par la mémoire collective du lieu combiné aux éléments architecturaux parsemés le long du chemin des Patriotes et du vieux Otterburn ont grandement contribué à l’inspiration des formes et des matériaux du nouveau bâtiment. La Pointe-Valaine était et demeure toujours l’espace de rencontre entre la rivière et la communauté privilégié par l’ensemble des résidents de la Montérégie.