L'écocentre LaSalle
Premier projet visant une certification LEED-NC, niveau Or, à être achevé par la Ville de Montréal, l’écocentre LaSalle comporte deux bâtiments d’un étage totalisant 492 mètres carrés, soit le bâtiment administratif, dont le sous-sol abrite les systèmes mécaniques et le bâtiment de réemploi. On y trouve de plus un édicule pour le dépôt des déchets d’équipements électriques et électroniques et des halocarbures. Le toit vert, l’installation d’éoliennes et de panneaux solaire, la construction de bassins de captation et rétention des eaux ont permis l’atteinte des objectifs pour une accréditation LEED.
- Réduction des besoins de chauffage et de climatisation grâce à un puits canadien pour le préchauffage et le refroidissement de l’entrée d’air et à six puits géothermiques de 152 mètres de profondeur ;
- Réduction des îlots de chaleur grâce à la végétalisation du site et à un toit vert ;
- Gestion des eaux pluviales par bassin de décantation, marais filtrant et séparateur d’huile et de sédiments ;
- Autoproduction d’énergie grâce à deux éoliennes Skystream 3.7 produisant 2 000 watts chacune ;
- 20 panneaux solaires Kyocera produisant 200 watts chacun.
En plus des travaux de décontamination du sol, des analyses géotechniques ont déterminé qu’il s’agissait de remblai. Les concepteurs ont donc été contraints de repositionner le sol sur le terrain. La terre fut compactée et les fondations creusées profondément pour bien asseoir les bâtiments.
CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES
L’aménagement de l’écocentre a permis d’utiliser un terrain industriel enclavé de 1,38 hectare à faible potentiel, traversé par la voie ferrée du Canadien National. D'importants travaux de décontamination ont dû être réalisés, le centre étant situé en bordure du canal Lachine, développé au début de l’industrialisation. Les bâtiments ont été orientés en fonction du vent et de l’ensoleillement. Les architectes paysagistes ont choisi de végétaliser le site en préservant les espèces existantes, notamment le long de la rue Saint-Patrick, et en procédant par ensemencement hydraulique d’espèces indigènes. Celles-ci résistent bien à la sécheresse et n’ont pas besoin d’entretien ni d’arrosage.
Étant donné la présence de nombreux produits toxiques sur le site, les eaux de surface passent d’abord par un bassin de décantation, puis dans un marais filtrant avant de traverser un séparateur d’huile et de sédiments pour finalement être rejetées dans les égouts municipaux. Un toit vert intensif recouvre le bâtiment administratif. Il est fait de nattes déroulées, ce qui empêche d’avoir à renforcer la structure, et d’espèces qui supportent bien la sécheresse.
Le complexe est alimenté par deux éoliennes de 2 000 watts chacune ainsi que 20 panneaux solaires de 200 watts chacun, ce qui représente une puissance totale de 8 MW. L’écocentre est aussi muni d’un puits canadien et d’un système géothermique comportant six puits à 152 mètres de profondeur. Le puits canadien réchauffe l’air frais par temps froid en le faisant passer par le sol et en abaisse la température en été. Le même principe s’applique à la géothermie, ce qui permet de réduire la consommation électrique des thermopompes pour le chauffage et la climatisation.
Les concepteurs ont retenu des produits écologiques et de provenance locale. Ils ont opté pour des matériaux à faible réflectance, qui réduisent les besoins en climatisation et l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Pour réduire la consommation électrique, un éclairage DEL avec détecteur de mouvements a été choisi. Le même type d’éclairage sert aux panneaux d’affichage qui dirigent les utilisateurs vers les divers conteneurs. De même, un automate éteint les lumières et baisse la température lorsque les locaux ne sont pas occupés.