Cité de la Coopération Desjardins
Afin de consolider sa place au cœur du développement économique de la ville de Lévis, le Mouvement Desjardins a entrepris de restructurer sa cité d’affaires. Rebaptisé pour l’occasion « Cité de la coopération Desjardins », le nouveau plan urbain s’inscrit dans des valeurs durables et humaines grâce à des aménagements spécialement conçus pour les piétons tels que des promenades extérieures et une grande place publique où est notamment relocalisé le monument Alphonse et Dorimène Desjardins. Jumelées à un nouveau réseau piétonnier souterrain, ces installations contribuent à la ségrégation de la circulation automobile à fort débit et la circulation piétonnière tout en renforçant la synergie entre les entités du Mouvement Desjardins occupant les divers édifices de la Cité.
La tour, dont le design s’est articulé autour du confort des occupants et du travail collaboratif, est le fruit de l’intégration de nombreuses mesures comme le recours à la géothermie, l’optimisation de la luminosité naturelle, l’aménagement de toitures végétalisées et blanches à haute émissivité ou l’utilisation d’appareils de plomberie à faible consommation d’eau potable. Ce bâtiment durable intègre un mur végétalisé qui le traverse sur toute sa hauteur. S’élevant sur 65 mètres, ce jardin vertical compte pas moins de 11 000 plantes et fleurs étalées sur six sections contiguës totalisant 196 mètres carrés.
Une équipe de professionnels du bâtiment et de l’aménagement s'est engagée dans un processus de design afin de mettre en commun et en interaction les différentes expertises autour de la table, incluant celle de l’entrepreneur-gérant. Ce principe de conception intégrée a permis d'innover en matière d'aménagement tout en étant écologique.
CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES
La rue des Commandeurs, qui courait auparavant au milieu des immeubles, est déplacée de façon à repousser la circulation automobile et les stationnements en périphérie de la Cité. Un réseau piétonnier souterrain est également aménagé entre les bâtiments, tout comme des promenades extérieures culminant sur la nouvelle Place de la Coopération et son élément central, un bassin miroir d’une profondeur de 18 pouces. Avant d’y être acheminée, l’eau pluviale est traitée par biofiltration dès que s’amorce sa récupération des toitures du basilaire. D’abord par les végétaux aux toits, puis en circulant successivement dans cinq bassins habités par une dizaine de plantes.
Des mesures permettent de réduire et de ralentir le rejet de l’eau de pluie à l’égout. Plus particulièrement, la mise en place d’un ouvrage de rétention en béton sous les aménagements extérieurs,et de deux autres bassins constitués avec des arches en polypropylène, enfouis sous des aires de stationnement. Le site est scindé pour dévier vers le nord les eaux pluviales de 10 de ses 14 hectares avec un débit régularisé à 50 litres/seconde par hectare qui se déversaient auparavant dans l'émissaire municipal surchargé au sud du site. De plus, des appareils de plomberie à faible débit diminuent la consommation d’eau potable par rapport aux exigences LEED de 44,7 %.
- Faible densité de puissance d’éclairage ;
- Modulation de l’éclairage artificiel en fonction de la luminosité extérieure ;
- Installation de pare-soleil pour limiter les gains solaires internes ;
- Sélection du vitrage composant l’enveloppe extérieure et des toiles solaires automatisées afin de bonifier le confort thermique ;
- Ventilation naturelle dans les aires de détentes aménagées sur la façade nord ;
- Contrôle de l’ouverture automatisée des fenêtres de manière à minimiser les besoins de climatisation sans compromettre le confort.
Parmi les stratégies préconisées pour offrir des lieux sains et confortables, tout en favorisant la collaboration entre les employés et la productivité au travail, figurent l’apport abondant de luminosité naturelle sur les étages de bureaux et les vues donnant sur l’extérieur dans la presque totalité du bâtiment. À cela s’ajoute l’aménagement d’espaces de détente et de socialisation dans l’atrium, un volume en saillie sur la façade nord où un mur vert traverse l’immeuble sur toute sa hauteur. Avec la présence de la végétalisation, les employés bénéficient d’un environnement empreint d’une approche biophilique.
La conception intégrée a permis de choisir les meilleures solutions, d’établir le niveau de certification LEED à cibler, ainsi que de bien cadrer l’objectif budgétaire et l’échéancier tout au long de l’élaboration du concept. Chaque nouveau coup de crayon menait à l'évaluation de la portée sur les plans de la valeur monétaire, de la valeur ajoutée au design et de la faisabilité. Cela a permis de prendre des décisions avisées dans le meilleur intérêt du projet et de respecter les paramètres de mise en œuvre.