Centre spécialisé de technologie physique du Québec
Afin de s’équiper d’un bâtiment multifonctions pour réunir ses opérations de conception, de recherches et de fabrication destinés à l’intégration des nouvelles technologies au sein de l’industrie, le CSTPQ a commandé un nouveau Centre à construire dans un parc industriel en plein expansion, situé à 140km de Québec. Construit sur un site dégagé, entouré d’une topographie minérale et naturelle, l’équipement se devait d’être un modèle dans le créneau des centres collégiaux de transfert de technologie.
Issu d’un processus de conception et de construction qui devait répondre à des paramètres autant tangibles qu’intangibles, le résultat est un bâtiment avancé technologiquement qui deviendra une vitrine technologique pour son milieu. La culture de conception et de prototypage d’éléments pour l’industrie technologique du donneur d’ouvrage a permis et mis en évidence l’importance du maillage entre l’innovation et créativité.
- Triple vitrage et pellicule low-e
- Éclairage efficace et détection de présence et de luminosité
- Thermopompe géothermique
- Stockage de chaleur
- Capteurs solaires thermiques
- Récupération de chaleur (procédés et serveurs)
- Mécanisme d'entraînement à fréquence variable
- Préchauffage de l'eau chaude domestique
- Appareils de plomberie à faible débit
- Toiture blanche à fort albédo
- Gestion des eaux pluviales sur le site
- Système de contrôle du gaz carbonique
- Cases de stationnement réservées au covoiturage
- Rangement pour les bicyclettes et vestiaires avec douches
- Matériaux avec contenu recyclé et faible teneur en COV
CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES
Condition singulière, l’implantation du projet se situe dans un parc industriel en pleine essor. Le site est cependant dans un environnement naturel sans voisin immédiat qui demeurera comme tel puisqu’il est limitrophe à l’extrémité ouest de la zone industrielle en développement. Le terrain qui est lui-même entouré d’une topographie escarpée conservera son caractère naturel, minéral et distinctif d’un boisé mature. Aux abords immédiats du bâtiment, une végétalisation basse et indigène a été replantée suite aux travaux d’aménagement. Tous les arbres ont été conservés et aucun arbre n’a été abattu en raison de la construction.
À l’intérieur, le hall d’entrée constitue un point de contrôle interne central d’où toutes les circulations principales des étages s’organisent et se structurent. Ce hall, qui est animé par des fuyantes visuelles et des percées de lumière naturelle tantôt zénithale, tantôt du «nord-est» fournissent une lumière contrôlée et uniforme.
Ailleurs, la position des ouvertures, de leurs orientations et des continuités visuelles avec l’environnement extérieur ont toujours été prise en considération en introduisant la lumière naturelle dans les espaces occupées du bâtiment. L’impact sur la charge thermique et l’éblouissement a été maîtrisée (orientation, puits de lumière avec diffuseurs dirigeables et opalins).
Une juste liberté a émergée des contraintes techniques et programmatiques. Cette latitude nous a permis d’approfondir notre réflexion architecturale sur le choix des matériaux et le raffinement des détails. L’enveloppe du bâtiment est composée principalement de système de panneaux modulaires isolés qui a permis d’atteindre un niveau supérieur de performance thermique tout en permettant un travail de mise à l’échelle et de modulation des façades en adéquation avec les espaces et les fonctions.
L’orientation et le déploiement dynamique du plan, des volumes et des façades ont été guidés en premier lieu pour organiser les deux grands secteurs du programme qui devaient cohabiter harmonieusement, dans une séquence logique : les bureaux et laboratoires vs les espaces techniques et mécaniques.
En regard de chacune des fonctions à servir, les ouvertures ont été distribuées pour favoriser les vues et l’éclairage naturel. L’ensemble de l’organisation interne avait pour finalité un continuum entre l’interaction et la fluidité; une image inspirée du processus itératif de conception et de prototypage. Le résultat est cohérent et performant.
Un exercice architectural en profondeur, reposant sur un équilibre subtil entre pleins et vides, lignes et volumes et sur une juxtaposition et un contraste de couleurs et de textures, s’est matérialisé dans un bâtiment qui affiche tant son côté corporatif qu’industriel.
La structure qui devait résister aux séismes de grande magnitude, a été contrôlée et intégrée pour servir les équipements industriels. L’imposante mécanique du bâtiment a été intégrée aux espaces et subtilement mise en évidence pour affirmer son importance, servir et simplifier son entretien ainsi que répondre aux intentions de vitrine technologique. Soulignons l’importante collaboration entre architectes et ingénieurs qui a été ici un aspect caractéristique de ce projet. Soutenir l’architecture du lieu par des éléments simples et contrôlés, qu’ils soient même de mécanique, donne à l’ensemble une cohérence observable et continue entre les diverses fonctions et les espaces qu’elles occupent.
Le CSTPQ témoigne du dosage entre la fonctionnalité, la performance, l’exercice d’un processus de conception intégrée. Le bâtiment offre des espaces imprégnés d’un souci sensible à l’usager tout en répondant aux exigences de confort ‘’ergo-spatial’’ et de sécurité requis pour un tel équipement technologique. Intégré dans un environnement vierge, le bâtiment interpelle cette dualité inhérente entre la pureté de la nature et la rectitude de la technologie.
L’environnement et le bâtiment se joignent dans une architecture commune qui participe à une mise en valeur mutuelle de chaque élément pour en faire un tout.