Bibliothèque Donalda-Charron
Réalisée dans le cadre d’un concours d’architecture organisé par la ville, la Bibliothèque Donalda-Charron s’implante au cœur du Plateau à Gatineau, un quartier écologique conçu en 2007. Le projet développe une forte approche paysagère, contribuant à son intégration au sein du Parc Central.
Transparence de l’enveloppe, continuité de la toiture et déploiement sur un seul niveau s’associent à la création d’un espace libre, ouvert aux différents usages et aux évolutions futures. L’intégration d’éléments naturels tels que la végétation, la lumière du soleil et les flux d’air définit plusieurs microcosmes intérieurs et contribue au caractère écologique du projet. Ces éléments sont introduits grâce à plusieurs dispositifs, dont des oculus (ou canon de lumière), qui permettent de concentrer la lumière naturelle à des localisations spécifiques du projet.
Le déploiement d'une grande surface vitrée s'est confronté à l'exigence d'atteindre de hautes performances énergétiques. Plus que sur les équipements techniques, les architectes ont misé sur diverses stratégies spatiales pour y remédier, tels que répartition des activités selon les orientations, développement de microcosmes climatiques grâce à la plantation de végétaux ou contrôle des gains solaires par les oculi et par des rideaux motorisés.
CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES
Au cœur d'un environnement naturel d'envergure, le projet s'appuie sur les conditions du site, faisant de la bibliothèque un élément à part entière du Parc Central. L'aménagement des abords reste extrêmement simple, à l'image du projet d'architecture. Une œuvre de l’artiste québécois Michel de Broin est implantée au centre d’un bassin de rétention extérieur, et mise en valeur par un travail paysager inspiré des jardins de pierre à la verticale.
L'organisation interne du bâtiment et le dispositif mis en place entre la façade et la végétation permettent d'éclairer une grande partie du bâtiment par la lumière naturelle, toutes saisons confondues. La plantation de végétaux sur le pourtour des zones d'activités facilite le repérage, quand la perméabilité des espaces intermédiaires permet le déploiement de stratégies de ventilation passive, contribuant à la réduction de la consommation énergétique.
L'utilisation du bois comme matériau de construction principal célèbre une ressource naturelle locale et renforce le sentiment d'appartenance au territoire, tout en soutenant l’économie de la région. La qualité aérienne du bâtiment est obtenue grâce à une stratégie structurale adaptée aux grandes portées. Les finitions, surface de plafond et signalétique par exemple, sont également réalisées en bois, renforçant le sentiment d'unité.
Un espace fluide et accessible à tous se déploie autour de trois noyaux indépendants tenant chacun un rôle programmatique et structurel. Ces noyaux libèrent le reste de l’édifice de toute contrainte de cloisonnement, et laissent place à de multiples scénarios d’usage et d’appropriation au sein de microcosmes variés. Leur implantation libre derrière une façade entièrement vitrée inscrit l’espace intérieur dans la continuité du paysage extérieur.
La répartition des noyaux sur un seul niveau et le dégagement d’un espace continu entre eux permet une démocratisation absolue de l’espace. Au nord, les salles de travail bénéficient d’un environnement calme et d’une lumière diffuse. Au sud, les zones d’administration s’associent à une aire de jeux extérieure. À l’est, la salle polyvalente fait office de vitrine culturelle face à une nouvelle place urbaine. Partout ailleurs, la bibliothèque invite à la déambulation, ainsi qu’à des activités de diffusion et de création.
