• ©Stéphane Brugger
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  • AEdifica

Le 2-22

Encadrement écologique
Mise en service Bertrand R. Roy
Client
Société de développement Angus
Échéancier de réalisation
Date de début
2010-01
Date de fin
2012-01
Usage
Institution culturelle
Superficie des planchers brute
41 000 pieds carré
Nombre d'étage(s)
6
Coût ($)
20 M

Porte d'entrée du Quartier des Spectacles, Le 2-22 se veut un lieu de référence de l'offre culturelle montréalaise. Il innove en matière de mesures écologiques, entre autres grâce à une double paroi constituée d'une superposition de bois et de verre en façade qui agit comme un régulateur thermique, à l’installation d’une toiture blanche, ainsi qu’à son efficacité énergétique. En façade, les ouvertures au rythme aléatoire reflètent les activités des différents étages; ainsi les salles d'exposition des niveaux supérieurs bénéficient d'un éclairage contrôlé, tandis que de grandes ouvertures laissent pénétrer un maximum de lumière naturelle dans les environnements de travail. L'espace ouvert réparti entre le rez-de-chaussée et la mezzanine permet la tenue d'activités publiques et d'expositions, en plus de la diffusion des émissions de CIBL.

Faits saillants

• Détournement des débris de chantier de l’enfouissement dans une proportion de près de 95 %;

• Réduction de la consommation énergétique de 35 % par rapport au bâtiment de référence du CMNÉB;

• Réduction de la consommation d’eau potable de 48 % par rapport à un bâtiment comparable standard;

• Système de refroidissement (coefficient de performance : 4,65 ; efficacité des moteurs : 88,5 %);

• Enveloppe performante (mur à double paroi : RSI 3,3 ; murs opaques : RSI 4,9 ; toiture : RSI 4,3);

• Chauffage au gaz (efficacité de 89 % ; efficacité des moteurs : 88,5 %);

• Absence de stationnement favorisant les modes de transport actif et collectif. 

 

Défi(s) relevé(s)

Les architectes ont été confronté à deux défis majeurs liés à l'aménagement du site. D'abord l’exigüité du terrain, d’une superficie de 9 000 pieds carrés, puis la façade sud du 2-22, adossée à un bâtiment, le Club Soda, dépourvu de fondations. Pour éviter l’effondrement, du béton de masse a dû être coulé à des fins de soutènement temporaire avant l'excavation par petites sections. Le rez-de-chaussée ne devant être situé qu’à deux pieds des lignes de rues, l’implantation du bâtiment a posé quelques difficultés sur le plan de la logistique des opérations, notamment en ce qui touchait la livraison et l’entreposage des matériaux ainsi que l’accès des véhicules. 

 

CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES

Aménagement écologique du site

La construction du nouveau bâtiment a prévu une intégration maximale à son environnement, se voulant en outre un hommage architectural à ce coin de rue qui a bercé l’imaginaire des Montréalais. Situé au croisement de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent, au cœur de l’ancien Red Light, cet édifice poursuit deux missions : regrouper divers organismes voués aux arts et à la culture et revitaliser ce secteur en se fondant sur les principes du développement durable. Afin de favoriser le transport actif et collectif, aucun stationnement pour automobile n'a été aménagé. On y retrouve toutefois un stationnement pour vélos, un vestiaire et des douches.

Gestion efficace de l’eau

Sur le plan de la gestion efficace de l’eau, un faisceau de stratégies faisant appel à des sanitaires, des robinets et des douches à faible débit ainsi qu’à des urinoirs sans eau a permis de réduire de 48 % la consommation globale de l’édifice.

Énergie et atmosphère

Les équipements électromécaniques à haute performance (chauffage au gaz, ventilateurs-récupérateurs d’énergie de type air-air, système de refroidissement, etc.), conjugués à une enveloppe à double paroi affichant une résistance thermique supérieure, ont permis de réduire de 35 % la consommation énergétique globale du 2-22, par rapport au bâtiment de référence du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments (CMNÉB).

Matériaux et ressources
Un plan de gestion efficace des matières résiduelles a permis de détourner 95 % des résidus de construction, de démolition et de défrichage des sites d’enfouissement pour les utiliser à d’autres fins. Les concepteurs ont opté pour le bois d’épinette comme parement extérieur. Un matériau local et durable. 
Qualité des environnements intérieurs

La qualité de l'air des intérieurs est assurée par une sonde à dioxyde de carbone qui détermine la quantité d'air neuf nécessaire. Le mur mitoyen aveugle, a permis de jouer sur la fenestration des façades nord et ouest afin de maximiser l’éclairage naturel. Les finis intérieurs ont été choisi pour leur faible émissivité de COV. 

Innovation et processus de design

Pour permettre l’évolution du bâtiment au fil des ans et des besoins des occupants, les architectes ont misé sur une approche à double paroi pour concevoir l’enveloppe. En plus de créer une belle profondeur, la pellicule de verre qui habille l’édifice autorise ainsi la modification des ouvertures sans pour autant dénaturer l’architecture. Une conception qui s’inscrit dans la mouvance de la construction durable et qui a été prévue dès les premières esquisses. De plus, l'instauration d'un processus de conception intégré a permis de mettre en place des solutions sur mesure afin de combiner les impératifs des occupants et ceux liés à la conception et à la constructibilité de l’édifice.